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Du papier au numérique avec Kindle

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été amoureuse des livres, du papier, de la littérature et tout simplement des mots. Je me revois, âgée d’à peine 10 ans, lovée au pied du canapé de ma chambre chez ma grand-mère, à engloutir des romans de Marie Higgins Clark, ne me relevant que pour aller en bas rejoindre ma famille pour les repas. Des après-midi entières à feuilleter, lire, explorer, m’émouvoir et ce depuis que je suis toute petite.

Je trouve que la littérature a ce pouvoir incroyable de nous transporter dans un univers, de presque prendre la vie d’un personnage pour soi, de se laisser aller à des émotions que dans la vraie vie on refoule, par pudeur.

Grâce à un livre, on apprend des choses, on en retire des expressions et on en apprend sur soi aussi. C’est magique pour moi un livre. C’est d’ailleurs naturellement que j’ai acheté des livres à mes enfants dès leur naissance. Consciente qu’ils n’en saisiraient la richesse qu’à l’apprentissage de la lecture, il m’a quand même toujours semblé important de leur apprendre à tourner une page, découvrir une image, un mot, le sens d’un livre…

Puis outre le plaisir d’avoir un livre entre les mains pour la lecture et la découverte, il y a le papier. Selon le livre, le papier est lisse, blanc, crème, rugueux, avec des petits caractères, des gros, d’autres en italiques. Aucun livre ne peut être morne, il s’agit à mon sens de notre sensibilité à l’objet et à l’histoire.

Je me souviens d’une personne un jour qui m’a dit : « Désolée, mais Twilight n’est pas de la littérature, faut pas pousser quand meme ! » Je me souviens avoir été choqué par tant de condescendance. Je fais partie de ces personnes qui pensent que la littérature se cache partout, et pas seulement dans les classiques de Zola ou d’Hemingway. Chaque livre qui a le mérite d’avoir été pensé, écrit et édité est voué à trouver la main de son lecteur.

En cela, j’ai tenu de nombreux livres entre mes mains, j’ai pris plaisir à toucher le grain des pages, à tourner les pages… Seulement, soyons honnête, lire est un loisir onéreux et aussi « encombrant ».

Je n’ai pas la place à la maison d’avoir une grande bibliothèque comme j’en rêve et parfois, j’achète un ouvrage que j’ai apprécié mais pas au point de vouloir le garder, à trainer dans un coin. Au fur et à mesure que j’ai dévoré des livres, je me suis posée la question du numérique. Et si la liseuse était ma solution tant pour l’aspect budgétaire que l’aspect rangement ?

Il m’a bien fallu prés de 2 ans de réflexion pour me lancer dans l’achat d’une liseuse numérique. Je n’étais pas prête psychologique à dire « au revoir » au papier (car ça ne sera jamais un adieu). J’ai lu de nombreux forums, comparé les deux liseuses principales sur le marché, chercher si les titres que j’avais envie de lire existaient en format numérique, et j’ai réfléchis. Longtemps réfléchi.

 Puis, un nouveau roman englouti en 4h petites heures. 22€ en 4h et aucun place sur mes étagères pour ranger ce livre. Le déclic s’est fait. 

L’occasion de la fête des mères s’est présentée avec une réduction, et ma tribu m’a offert une Kindle.

Comme une femme de cromagnon découvrant le feu, j’ai tourné autour de l’objet, l’ai regardé sous toutes les coutures une fois en main et j’ai tenté l’expérience en téléchargeant mon premier livre.  5 secondes plus tard, les 600 pages d’Alter étaient à portée de mes doigts.

Instinctivement, je me suis servie de ma Kindle comme d’un livre version papier. Tourner les pages par effleurement était presque doux. Objectivement, le papier me manquait, j’avais perdu tous mes repères. Où en suis je dans le livre ? et mes beaux marque-pages, à quoi vont-ils me servir ?

Puis sans m’en rendre compte, j’ai ajusté la luminosité de l’écran, la police de caractères, la taille et j’ai été embarqué dans la littérature numérique. Depuis, j’ai engloutis 6 romans et je sais que cela m’a donc pris 31h pour lire la sage After et 3h pour lire le roman d’Agnès Ledig.

La lecture est fluide, simple et instinctive. Moi qui suis myope comme une taupe, je n’ai pas ressenti de fatigue oculaire et aucune gêne. Je me suis faite plaisir en téléchargeant des classiques gratuits et j’ai navigué sur la boutique pour choisir ma prochaine lecture. Quelques secondes suffisent et un roman s’ouvre à vous.

L’objet est léger et pratique. J’ai plaisir à cette légèreté lorsque j’étais couchée ou dans le transat dans le jardin.

Le plus pour moi reste les possibilités d’annotations et de surligner. Je n’aime pas faire ça dans un livre, parce que ça me donne la sensation de « l’abimer ». Je note dans un petit carnet mais j’égare toujours le pourquoi du comment, la réflexion que je me suis faite en notant ces extraits. Grace à la Kindle, il me suffit de surligner d’un doigt la phrase que je souhaite, »marquer » la page en question pour mieux la retrouver » et même partager sur les réseaux sociaux si je le souhaite ! La littérature numérique permet cette ouverture et cet échange possible avec les autres, même en étant le nez plongé dans un livre et donc seul au monde quasiment ! 😉 

J’ai choisi la Kindle d’Amazon plutot que la Kobo de la Fnac parce que je suis plus une consommatrice sur la première plateforme. Certaines personnes sur les forums disent que la Kindle est plus fluide. Je ne pourrai donc vous confirmer cela puisque je n’ai pas les deux modèles. Pour les amateurs de livres de cuisine, rester sur de la version papier ou alors de la version pour tablette type Ipad, car sur une liseuse vous n’aurez pas les photos appétissantes en couleurs ! 😉 Néanmoins, cela reste un détail pour moi, car même si je suis passée au roman numérique, je reste vieille école avec mes livres de cuisine et je ne compte pas changer cette habitude 😉

Evidemment, j’ai été quelque peu frustrée lors de mon passage en librairie. Frustrée de ne pas acheter des versions papiers de romans qui me faisaient de l’oeil, parce que c’était inutile avec ma liseuse. Puis j’aime partir d’une librairie avec des livres après avoir déambulé dans les rayons. Ce sont presque comme des trésors trouvés pendant une quête, même si ce ne sont que des mots. Mais je me garde le droit d’acheter un bon roman en version papier de temps en temps, pour garder une trace plus ancrée d’un de ces voyages littéraires.

J’étais une grande sceptique sur les liseuses numériques et je viens d’être conquise. En fin de compte, du papier au numérique, il n’y a qu’un pas ! 😉

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