Culture

Le début des haricots de Fanny Nodey-Gayral

Grâce à ma Kindle, je fais régulièrement l’emprunt d’un roman avec l’abonnement Premium. Un peu comme à la bibliothèque, je choisis parmi une sélection et ce coup ci, par hasard, je me suis lancée dans la lecture du roman de Fanny Nodet-Guayral : Le début des haricots. 

J’ai été intriguée par le titre, à l’envers du dicton et j’avoue que les avis ont fini de me convaincre pour emprunter ce roman. Les avis le qualifiait de « feel-good ». Exactement ce que j’avais envie sur le moment. Une lecture qui donne le sourire, qui fasse du bien, qui m’embarque et qui me fasse passer un bon moment.

Me voici donc partie à lire ce roman un samedi soir vers 21h et à le finir… le dimanche à 16h ! J’ai littéralement été emportée avec Anna.

Anna, c’est l’héroïne de ce roman. Trentenaire, elle est médecin urgentiste dans un hôpital parisien, Comme chaque année, son père, cardiologue autoritaire et réputé mais phobique de l’avion, envoie sa fille à San Francisco afin de présenter ses derniers travaux dans un congrès prestigieux. Au lendemain d’une garde particulièrement mouvementée, Anna s’envole sans grande conviction vers les États-Unis, par crainte des foudres paternelles plus que par réelle motivation scientifique. 
Alors lorsqu’elle remarque à l’aéroport le panneau indicatif d’un stage de thérapie sur le thème du courage, elle se dit qu’il est peut-être temps de faire quelque chose… 

A travers les pages, on va alors la suivre dans ce stage particulier, avec ses participants tout aussi singuliers mais attachants. Entre réflexion sur soi, notion de courage, connaissance et l’affirmation de soi, on va éprouver pas mal de choses pendant cette lecture.

« Les travaux, même psychiques, sont semblables au démoulage des charlottes aux fraises, rien ne se passe jamais comme prévu. »

Déjà, on rit. Certains situations sont cocasses, et on imagine sans mal l’attitude d’Anna dans ce contexte thérapeutique à San Francisco et surtout dans le fouilli qu’est devenu sa vie depuis 48h. Puis on s’émeut. Les émotions d’Anna, ses questions sur sa vie, son manque de confiance en elle…. ça touche forcément. C’est plein de sentiments, mais cela ne tombe pas dans le « nian-nian ». 

On s’attache à Anna, Elizabeth, Daniel, June et les autres personnages. On découvre au travers de la lecture que le courage n’est pas la même chose selon qui nous sommes et surtout que le courage n’est pas nécessairement synonyme de force au sens offensif du terme.

« Celui qui crie le plus fort est toujours celui qui a le plus peur »

L’histoire est légère mais aborde des notions intimes. On baigne dans le monde médical par le biais d’Anna, mais sur ce point, il n’est pas étouffant. Les termes médicaux sont placés dans un contexte accessible. Et maintenant, je saurai dire « morve  » avec plus de classe ! ;)

La plume de Fanny Nodet-Guayral est fluide et agréable. Même si certains événements de l’histoire sont prévisibles, cela n’entache pas le plaisir de cette lecture, parce qu’on se laisse aisément emporter dans l’univers de l’héroïne. Cette jeune femme, forte et sûre d’elle dans son travail n’en est pas moins un être humain avec ses doutes, ses failles et ses fêlures, mais aussi ses désirs et ses attentes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on s’identifie facilement à elle. Une jeune femme comme vous et moi, qui parfois se perd en route à force de vouloir agir en fonction des autres et non en fonction d’elle même. Une quête personnelle assez universelle sous le couvert du courage. Celui d’être soi même, avec justesse et bienveillance.

« Pour moi c’est cela le véritable courage. Savoir être courageux lorsque l’on ne l’est pas. Oser plonger au coeur de soi-même sans se détourner… »

Le début des haricots sonnent vraiment comme un roman feel-good qui fait du bien. On referme le livre avec le sourire, sans regrets, sans goût d’inachevé et avec quelques pistes de réflexions pour soi même par la même occasion, sans le vouloir. Une lecture a glisser dans sa liste pour les après-midi d’été ! :)

Puis Fanny Nodet-Gayral est une auteure en auto-édition. De quoi apprécier d’autant plus cette découverte, qui se singularise en dehors des maisons d’éditions connues et qui donne envie de la soutenir dans cette aventure littéraire !

Le début des haricots de Fanny Nodet-Gayral

en autoédition via CreateSpace Independent Publishing Platform

paru le 29 janvier 2016 - 6,99€ en format broché / 2,99€ en format numérique

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